Chapitre 13 : Trois étapes vers la lune (1965 - 1966)

Il s’était écoulé quatre ans entre le vol de Gagarine et la mission historique de Voshkod 2, huit missions pilotées utilisant essentiellement un modèle unique de vaisseau. L’année 1965 allait marquer la rupture avec ce modèle, et l’apparition de nouveaux vaisseaux dont le fameux Soyouz, qui établira le record du nombre de missions. Mais janvier 1966, c'est aussi la disparition prématurée du père du programme spatial, Serguei Korolev. Nikolay P. Kamanin dira : « Korolev est inhumé dans la muraille du Kremlin à côté de S. Kourachov, ministre de la santé. Ce voisinage me rebute – il ne fait que souligner la responsabilité écrasante de nos médecins dans la mort prématurée de Sergey Pavlovich ... »

Chapitre 14 : Un nouveau départ (1966 - 1967)

Les successeurs de Korolev allaient essayer de combler le vide, mais les choses ne seront plus jamais comme avant. La mort de Korolev a mis fin à vingt ans de règne sur les missiles et les programmes spatiaux soviétiques. Aucun de ses associés, très doués dans leur domaine de compétence n’aura une telle expérience dans les divers domaines allant de la gestion d’un bureau d’étude à la négociation avec les principaux dirigeants du pays, en passant par l’influence sur les autres concepteurs et un charisme qui lui a permis d’inculquer sa vision de l’espace à des milliers de collaborateurs. Korolev n’était pas seulement le concepteur en chef de l’OKB-1, c’était le concepteur en chef des systèmes spatiaux soviétiques. Sa mort a créé un vide sans précédent, son successeur a hérité de la direction de l’OKB-1, mais n’aura pas la même aura que Korolev. Il devra faire jeu égal avec les autres concepteurs.

Chapitre 15 : La tragédie (1967)

Le vaisseau spatial Soyouz était la pièce maîtresse du programme spatial post-Korolev. Depuis la mort de Korolev en janvier 1966, la conception, le développement et les tests du Soyouz orbital terrestre 7K-OK devaient mener à la mission la plus spectaculaire du programme soviétique à ce jour : l'amarrage de deux vaisseaux Soyouz en orbite terrestre, suivi du transfert de deux membres d'équipage d'un véhicule à l'autre via une sortie dans l'espace. Les dirigeants des programmes spatiaux soviétiques croyaient fermement que cette mission unique éclipserait les réalisations des dix vols Gemini de la NASA au cours de 1965-66. Des milliers d'ingénieurs ont travaillé dans ce but de rétablir la prééminence soviétique dans l'exploration spatiale pilotée. D’un point de vue politique, technique et humain, la réussite de cette mission n’était pas optionnelle Au fur et à mesure que l’on se rapprochait de l’échéance, une atmosphère de malaise commença à envahir le programme.

Chapitre 16 : Revenir dans la course (1967 - 1968)

Il fut extrêmement difficile pour les soviétiques d’oublier l’échec de Soyouz 1. Trois grands projets spatiaux dépendaient du vaisseau de base : le Soyouz, le L1 et le L3. L’accident a touché tous les grands projets du programme spatial soviétique. Pour les Soviétique, en 1966-1967, l’objectif principal avait été la célébration du cinquantième anniversaire de la Grande Révolution d'Octobre en novembre 1967 avec un vol circumlunaire de deux cosmonautes dans le vaisseau spatial L1. Mais le L1 était construit sur le même modèle que le Soyouz qui avait tué Komarov, le projet du vol circumlunaire s’en trouvait fortement affecté. Ignorant ou ne voulant entendre les problèmes techniques rencontrés, certains hauts dignitaires du Partis espéraient encore pouvoir respecter le calendrier annoncé.

Chapitre 17 : Dernier tour vers la Lune (1968 - 1969)

Au cours des dix années qui ont suivi Spoutnik, deux nations puissantes s’étaient engagées dans une compétition dont les fondements avaient autant à voir avec l'idéologie qu'avec le pouvoir stratégique. L'espace était un élément de cette conquête du pouvoir. Mais la déclaration singulière de John F. Kennedy en 1961 avait changé la teneur de la course à l'espace, la signification de l'espace avait changé. Pour une brève période dans les années 1960, pour la plupart des personnes, l'exploration spatiale n’évoquait pas des images de satellites de communication, des images de sondes météorologiques, de sondes interplanétaires ou même des fortifications militaires, c'est la Lune qui a attiré l'attention. L’espace s’était réduit à la Lune. Pour beaucoup, celui qui atteindrait la Lune en premier ne revendiquerait pas la Lune mais plutôt le pouvoir sur la Terre elle-même. Dans ce contexte, la dernière ligne droite de septembre 1968 à juillet 1969 a été remarquable.

Chapitre 18 : Et après …. (1969 - 1970)

Chapitre 19 : Des rêves inaccomplis (1970 - 1971)

Chapitre 20 : Une page se tourne (1971 - 1972)